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La file indienne | La fila indiana | ||
Un chien caniche à l'œil coquin, Qui venait de chez son béguin, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Descendait, en s' poussant du col, Le boulevard de Sébastopol, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Une midinette en repos, Se plut à suivre le cabot, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Sans voir que son corps magnétique Entraînait un jeune loustic, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Or, l'amante de celui-ci Jalouse le suivait aussi, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Et l' vieux mari de celle-là, Le talonnait de ses pieds plats, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Un dur balafré courait sus Au vieux qu'il prenait pour Crésus, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Et derrière le dur balafré Marchait un flic à pas feutrés, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Et tous, cabot, trottin, loustic, Epouse, époux, et dur et flic, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Descendaient à la queue leu leu Le long boulevard si populeux, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Voilà que l'animal, soudain, Profane les pieds du trottin, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Furieus' ell' flanque avec ferveur Un' pair' de gifles à son suiveur, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Celui-ci la tête à l'envers Voit la jalous' l'œil grand ouvert, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Et l'abreuv' d'injur's bien senties Que j'vous dirai à la sortie, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Derrièr' arrivait le mari, Ce fut à lui qu'elle s'en prit, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, En le traitant d'un' voix aiguë De tambour-major des cocus, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Le mari rebroussant chemin Voit le dur et lui dit: Gamin, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, C'est trop tard pour me détrousser, Ma femme vous a devancé, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Le dur vexé de fair' chou blanc, Dégaine un couteau rutilant, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Qu'il plante à la joie du public, A travers la carcass' du flic, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. Et tous, bandit, couple, loustic, Trottin, cabot, tous, sauf le flic, Tortillant de la croupe et claquetant de la semelle, Suivir'nt à la queue leu leu L'enterrement du flic parbleu, Tortillant de la croupe et redoublant le pas. (bis) |
Un cane barbone con l’occhio birichino, Che veniva dalla casa della sua amichetta, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, Discendeva, a testa alta, Il boulevard de Sébastopol, Sculettando e raddoppiando il passo. Una pollastrella fuori servizio, Si divertì a seguire il cane, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, Senza rendersi conto che il suo corpo magnetico Attirava un giovinastro, Sculettando e raddoppiando il passo. Ora, l’amante di questo Gelosa si mise a seguirlo, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, E il vecchio marito di lei, La seguiva con i suoi piedi piatti, Sculettando e raddoppiando il passo. Un tipaccio sfregiato corse appresso Al vecchio credendolo un Creso, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, E dietro al tipaccio sfregiato Veniva un poliziotto a passi felpati, Sculettando e raddoppiando il passo. E tutti, cane, pollastrella, giovinastro, Sposa, sposo, e tiapccio e poliziotto, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, Discendevano in fila indiana Il lungo boulevard pieno di gente, Sculettando e raddoppiando il passo. Ecco che l’animale, improvvisamente, Pesta i piedi della pollastrella, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, Lei furiosa molla con fervore Un paio di schiaffi a chi la segue, Sculettando e raddoppiando il passo. Questo, con la testa rigirata Vede la gelosa con gli occhi spalancati, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, E l’innonda di ingurie ben sentite Che vi dirò all’uscita, Sculettando e raddoppiando il passo. Dietro arrivava il marito, Con cui ella si arrabbiò, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, Trattandolo con una voce stridula Come il mazziere dei cornuti, Sculettando e raddoppiando il passo. Il marito cambiando percorso Vide il tipaccio e gli disse : Ragazzo, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, È troppo tardi per svaligiarmi, Mia moglie vi ha preceduto, Sculettando e raddoppiando il passo. Il tipaccio seccato di essere andato in bianco, Tira fuori un coltello luccicante, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, Che pianta con grande gioia del pubblico, Attraverso la carcassa del poliziotto, Sculettando e raddoppiando il passo. E tutti, bandito, coppia, giovinastro, Pollastrella, cane, tutti, salvo il poliziotto, Sculettando e ticchettando i tacchi a terra, Seguirono in fila indiana Il funerale del poliziotto, per la miseria, Sculettando e raddoppiando il passo. (bis) |