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Loin des yeux, loin du cœur | Far from the eyes, far from the heart | ||
Il est un proverbe moqueur Qui raconte à qui veut l'entendre: « Loin des yeux, loin du cœur. » Si bien que, c'est à s'y méprendre, Deux tendres amants séparés, Croyant ces paroles sincères, Par lettre, un beau jour, se posèrent La même question à quelques mots près: « Quand je suis loin de tes yeux, Suis-je aussi loin de ton cœur? Notre amour peut-il, mon Dieu, S'amoindrir par mon absence? Devant l'adage moqueur Doit-il s'incliner, piteux? Suis-je aussi loin de ton cœur Quand je suis loin de tes yeux ? » Oui, mais un proverbe n'est rien Que l'écho de l'âme d'un autre. Et tous nous savons bien Que cette âme n'est pas la nôtre. Nos tendres amants séparés Très certainement le comprirent, Puisqu'en même temps ils se firent La même réponse à quelques mots près: « Quand tu es loin de mes yeux, Tu es tout près de mon cœur. Car, alors, je sens bien mieux Tous les liens qui nous unissent. Notre amour se joue, moqueur, Du vieil adage piteux. Tu es tout près de mon cœur Quand tu es loin de mes yeux. » |
There's a mocking proverb Telling anyone who wants to listen: "Out of sight, out of mind". As it's easy to misunderstand, Two tender lovers who lived apart, Believing these words to be true, By letter, one fine day, asked each other The same question with only a few words: "When I am far from your eyes Am I as far from your heart? Can our love, my God, Be lessened by my absence? Before the mocking adage Must it pitifully bow? Am I so far from your heart When I am far from your eyes?" Yes, but a proverb is nothing But the echo of another's soul. And we all know That soul is not our own. Our separated lovers Certainly understood this, Because at the same time they gave each other The same answer with only a few words: "When you are far from my eyes, You are close to my heart. For then I feel much better All the ties that bind us. Our love mocks The pitiful old adage. You are close to my heart When you are far from my eyes. |